Plasticienne
Lem Niarty
Béatrice Dannemard, plasticienne
En 1996 dans la revue artistique et littéraire “L’Affrondicieux” Béatrice Dannemard en tant que directrice de publication, présentait déjà de très nombreux photomontages dans un esprit surréaliste.
Depuis 2017, le procédé est repris pour donner des images de grand format isolées ou présentées en triptyque avec caisson lumineux.
Les photographies prises à partir d’un modèle, d’un tableau ou d’images scannées, plans, cartes topographiques, circuits imprimés, sont numérisées, découpées et assemblées de façon assumée, sans chercher à dissimuler le montage par quelque artifice ; au contraire, elles jouent avec la cassure, le fragment, la juxtaposition, la symétrie, la transparence, la lumière.
A ces images viennent s’ajouter textes ou citations, signature, numérotations dont on se demande si elles sont là pour nous aider à nous repérer ou bien nous perdre.
La construction de cet ensemble aboutit à des images plus ou moins complexes car les connexions y sont nombreuses. Les images des réseaux urbains ou des craquelures des tableaux peints se connectent aux réseaux à l’intérieur du corps, qu’ils soient, nerfs, neurones, veines, tous s’imbriquent créant des liens ambigus entre dehors-dedans, passé et présent.
Les décalages s’opèrent aussi entre le texte et l’image nous invitant à notre tour à créer des connexions entre ce que nous voyons et ce que la citation ou le mot présents dans l’image indiquent.
Attention, ici une image peut en cacher une autre et les yeux qui papillonnent dans une danse inquiétante nous invitent à réajuster nos pensées, à aller au-delà des apparences. (P. Pinoteau)