Gyotaku
Darkoï
(Sylvain Garrigues)

Le gyotaku est un art japonais consistant à reproduire des empreintes de poissons sur différents supports tels que du papier ou du tissu. Cette méthode était utilisée par les pêcheurs pour immortaliser leurs plus belles prises. Ils pouvaient ainsi prouver leur valeur de pêcheur à leurs pairs. Sur leurs œuvres, les pêcheurs japonais inscrivaient également les mensurations de leurs prises, le lieu de la capture et ajoutaient parfois un poème de remerciement avant d’apposer leur signature. Le gyotaku est donc un mode d’expression du respect et de la gratitude du marin pêcheur envers la mer nourricière. Dans cet élan artistique s’exprime la satisfaction et la fierté d’avoir pris une pièce d’exception mais aussi la reconnaissance de la générosité des océans. Les deux exemplaires les plus anciens que l’on connaisse remontent à l’époque d’Edo et datent de 1862.

Le poisson est soigneusement préparé sur une table et enduit subtilement d’encre.
Un papier japonais très fin est ensuite appliqué. En retirant le papier, on obtient l’empreinte.

Les gyotaku de DARKOÏ (Sylvain Garrigues) NE SONT PAS RETOUCHÉS comme l’exige la vraie méthode, d’où la grande difficulté de réussir à avoir un beau résultat sans artifices. Seul l’œil est repeind afin de « redonner vie » au poisson, comme le veut la tradition.

Sylvain Garrigues est élève de 2 Maîtres, vice-présent de l’association Gyotaku Art Europe et membre de Nature Printing Society